Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 25/09/2025

S’il y a bien un point qui freine encore de nombreux automobilistes à passer à l’électrique, c’est la recharge. Là où un plein d’essence se fait en quelques minutes, recharger une batterie peut prendre des dizaines de minutes, voire plusieurs heures. Mais et si demain, il suffisait de 10 minutes chrono pour récupérer 70 % d’autonomie ? C’est ce que promet Shell grâce à un fluide de refroidissement révolutionnaire.

Le problème de la chaleur

L’ennemi numéro un de la recharge rapide

Lorsqu’une grande quantité d’énergie est injectée en peu de temps dans une batterie, la chaleur produite grimpe en flèche. Résultat : risque de dégradation des cellules, perte de durée de vie et, dans les cas extrêmes, danger pour la sécurité.

Les limites des systèmes actuels

Aujourd’hui, la plupart des véhicules utilisent un refroidissement par air ou liquide circulant autour des cellules. Mais ces méthodes peinent à dissiper efficacement la chaleur lors de charges ultra-rapides.

La solution Shell : un fluide au contact direct des cellules

Shell propose un fluide capable « d’envelopper » chaque cellule de la batterie. Ce contact direct permet d’absorber la chaleur à la source, réduisant ainsi le stress thermique et permettant d’augmenter considérablement la puissance de charge.

Des résultats impressionnants

Lors de tests sur une batterie de 34 kWh, le passage de 10 % à 80 % a été réalisé en moins de 10 minutes.
À titre de comparaison, Shell estime que pour une voiture très efficiente (10 kWh/100 km), cela représenterait environ 24 km d’autonomie gagnés par minute de charge. Un chiffre encore théorique, mais qui laisse entrevoir des perspectives inédites.

La concurrence chinoise ne reste pas les bras croisés

La course à la recharge ultra-rapide ne se limite pas à Shell.

• CATL Shenxing Gen 2 : promet une autonomie de 800 km et une recharge complète en 20 minutes.
• Shenxing Pro : déjà commercialisée, cette batterie LFP mise sur la sécurité et de bonnes performances par temps froid.
• BYD Super e-Platform : annonce une charge à 1 000 kW, soit 400 km d’autonomie en seulement 5 minutes.

Quand dans nos voitures ?

La technologie de Shell reste pour l’instant au stade expérimental. Elle n’a été testée que sur un pack de batterie indépendant, et non dans un véhicule de série. La prochaine étape sera donc l’intégration par un constructeur automobile.

Étant donné les partenariats déjà existants de Shell avec plusieurs marques, son adoption pourrait aller plus vite qu’on ne l’imagine. Mais tout dépendra de trois critères majeurs : la sécurité, la fiabilité et le coût final pour les automobilistes.

Une révolution en marche

Même si cette innovation n’est pas encore prête à équiper nos voitures du quotidien, elle confirme une tendance forte : les futures batteries électriques devront se recharger presque aussi vite qu’un plein d’essence. Une avancée qui pourrait bien lever le dernier grand frein à l’électromobilité.

Source : Shell