Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 03/06/2025

Le mois de mai 2025 restera comme l’un des pires jamais enregistrés pour le secteur automobile français. Selon les dernières données, les immatriculations de voitures particulières neuves ont chuté de 36,11 % par rapport à mai 2024, avec seulement 123 919 véhicules écoulés. Ce chiffre confirme une tendance négative constante depuis le début de l’année, portant la baisse cumulée à -28,09 % pour les cinq premiers mois de 2025, soit 672 700 immatriculations au total.

Une crise structurelle, pas seulement conjoncturelle

Cette dégringolade ne peut être attribuée à un simple ralentissement temporaire. Il s’agit d’une crise structurelle, liée à plusieurs facteurs simultanés :

• Inflation persistante et baisse du pouvoir d’achat, qui pousse les ménages à reporter ou annuler leurs projets d’achat automobile.
• Transition énergétique confuse, avec des incertitudes sur les motorisations à privilégier (électrique, hybride, thermique).
• Durcissement des conditions de financement : taux d’intérêt élevés, restrictions sur les crédits auto.
• Attente des consommateurs vis-à-vis des nouvelles primes ou réglementations environnementales.

Les constructeurs français en grande difficulté en Mai

Les groupes automobiles français sont parmi les plus touchés :

• Stellantis s’effondre avec -53,32 % d’immatriculations, plombé par Fiat (-80,83 %) et Opel (-61,33 %).
• Renault recule de 30,06 %, avec une chute notable de la marque Renault elle-même (-38,23 %), bien que Dacia résiste un peu mieux (-8,38 %).
• Seule Alpine progresse, enregistrant une hausse de 11,04 % avec 332 immatriculations.

Tesla, souvent perçu comme un acteur résilient, subit lui aussi une baisse spectaculaire de près de 70 % par rapport à mai 2024, malgré une légère reprise comparée à avril.

Top des marques malgré la crise en Mai 2025

Malgré la chute, Renault et Stellantis restent en tête du marché avec respectivement 34 500 et 34 441 immatriculations, suivis par Volkswagen (19 731). Cela montre que même dans un marché en repli, les grands groupes conservent une forme de leadership… en terrain miné.

Quelles perspectives pour les prochains mois ?

Face à cette crise, plusieurs scénarios se dessinent :

• Une stabilisation progressive du marché si des mesures de soutien sont mises en place.
• Un recentrage des constructeurs sur des modèles plus rentables ou mieux adaptés à la demande.
• Un report massif vers l’occasion, où la demande reste forte.

Mais sans plan clair de relance et de pédagogie sur la transition énergétique, la confiance des consommateurs risque de rester fragile.

Conclusion : un secteur en quête de clarté et de relance

Le marché automobile français traverse une crise profonde qui dépasse le seul mois de mai. Pour espérer rebondir, les constructeurs devront s’adapter rapidement aux nouveaux comportements d’achat, tandis que les pouvoirs publics devront clarifier leur stratégie énergétique et de mobilité.