Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 08/03/2025

L’Union européenne a décidé de repousser de trois ans l’application de ses normes strictes sur les émissions de CO2, offrant ainsi un sursis aux constructeurs automobiles. Initialement prévu pour 2025, l’objectif d’une moyenne de 93,6 g/km de CO2 pour les voitures vendues est désormais fixé à 2027. Cette décision vise à donner plus de flexibilité aux fabricants face aux défis de l’électrification, alors que le marché des véhicules électriques ne progresse pas aussi rapidement qu’espéré.

Une pression allégée pour les constructeurs

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a annoncé cette mesure en réponse aux demandes des grands groupes automobiles. Bien que les objectifs d’émissions restent inchangés, le délai supplémentaire réduit la pression financière sur les entreprises qui risquaient des amendes allant jusqu’à 1,5 milliard d’euros. Chaque gramme de CO2 excédentaire par véhicule devait entraîner une pénalité de 95 euros, une sanction désormais repoussée à 2027.

Cette décision permet aux constructeurs d’adapter progressivement leur offre sans être immédiatement sanctionnés. Toutefois, l’industrie devra intensifier ses efforts pour commercialiser des véhicules moins polluants et se conformer aux réglementations à terme.

Réactions partagées dans l’industrie automobile

Le report a été bien accueilli par plusieurs grandes marques comme Volkswagen et Renault, qui voient dans cette décision une opportunité de renforcer leur compétitivité. L’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) avait d’ailleurs plaidé pour un moratoire plus long, estimant que cette mesure apporte un répit bienvenu.

En revanche, certaines entreprises comme Volvo dénoncent un frein à la transition énergétique, regrettant que cet assouplissement pénalise les groupes ayant déjà investi massivement pour respecter les normes initiales. Des organisations environnementales, comme Transport & Environment, qualifient ce report de « cadeau aux retardataires », affirmant qu’il pourrait accentuer le retard de l’industrie européenne face à la concurrence chinoise.

Une feuille de route actualisée pour l’industrie automobile européenne sera dévoilée dans les prochains jours afin de préciser les nouvelles étapes vers une mobilité plus durable.