EXTRAIT : La crise des semi-conducteurs risque de durer au moins un an car les fabricants ne vont pas pouvoir augmenter massivement la production.

Articles Presse A+GLASS : La fin de la crise des semi-conducteurs n’est pas prévue pour 2022

Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 13/02/2022

Les fabricants s’attendent à voir la lumière au bout du tunnel de la crise des semi-conducteurs au second semestre 2022. Mais les fournisseurs ne voient pas la fin si proche et retardent la date de reprise.

La semaine dernière, les constructeurs américains (GM) et coréens (Hyundai) ont indiqué qu’au second semestre 2022 la situation de manque d’approvisionnement s’atténuerait. Bien sûr, Volkswagen s’est montré un peu plus prudent : « La situation volatile nous affectera au-delà du premier semestre de cette année », a déclaré Murat Aksel, responsable des acquisitions de Volkswagen dans une interview avec Automobilwoche.

Toujours plus de semi-conducteurs dans nos voitures

Les constructeurs automobiles du monde entier ont été touchés par des pénuries de semi-conducteurs causées par des perturbations de la chaîne d’approvisionnement dues au COVID-19. Une fois redémarrée, la demande de semi-conducteurs a explosé dans l’électronique grand public, mettant les fabricants sur la liste d’attente… et avec eux les acheteurs de voitures.

Pourquoi cette prudence de Volkswagen ? Eh bien, en partie, à ce que disent les fabricants de puces automobiles. NXP et Infineon prévoient qu’une réduction de l’offre persistera malgré les augmentations de production. Et rappelons-le : des puces vitales pour l’électrification et la sécurité (tous les assistants à la conduite et à la gestion de l’énergie nécessitent un recours massif aux semi-conducteurs).

Attention, certains fournisseurs de puces soulignent que l’équilibre entre l’offre et la demande s’améliorerait au second semestre de cette année… pour certains types de puces. Ce n’est pas le cas du marché des puces matures, qui « persistera jusqu’en 2022 ». La stratégie chinoise contre le COVID-19 pourrait fermer des usines. Les fabricants se concentrent sur des puces plus avancées et plus chères, retardant les moins sophistiquées. Cela n’affecte pas seulement le monde de l’automobile. Même Apple en a besoin pour les dispositifs d’affichage et la gestion de l’alimentation… et ne les a pas.

Les fabricants ont également commencé à faire des achats massifs et des stocks de puces pour garantir leur production, ce qui a encore ralenti la chaîne d’approvisionnement.

Augmenter la capacité de production

Et pourquoi n’en font-ils pas plus ? Ce n’est pas quelque chose d’aussi rapide. À la fin de l’année, quelques usines seront ajoutées pour tenter de résoudre la pénurie, mais elles ne résoudront pas complètement les problèmes. Une usine de puces prend quelques années à construire et au moins deux pour atteindre sa capacité maximale de production, selon les experts. Donc, jusqu’en 2024 ou 2025, nous ne verrons pas d’augmentation notable de la production.

En 2021, la pénurie de puces a réduit la production de voitures de 7,7 millions d’unités, selon le cabinet de conseil AlixPartners, ce qui se traduit par 210 000 millions de dollars de pertes. Les constructeurs ont dû faire évoluer les logiciels pour restructurer la gamme…

Une autre option consiste à vous relocaliser la fabrication des semi-conducteurs. Ford a investi avec GlobalFoundries pour fabriquer des puces moins sophistiquées aux États-Unis car, selon Jim Farley, PDG de la marque, « nous ne pouvons pas gérer la chaîne d’approvisionnement de ces composants clés comme avant ».

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