EXTRAIT : L’UE assouplit l’interdiction des moteurs thermiques en 2035 et ouvre la voie aux e-carburants et à la neutralité technologique.

Interdiction des moteurs thermiques : l’Europe revoit sa position pour 2035

Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 20/12/2025

Annoncée comme irréversible il y a encore deux ans, l’interdiction de vendre des voitures neuves à moteur thermique dans l’Union européenne à partir de 2035 est aujourd’hui remise en question. Face aux réalités économiques, industrielles et géopolitiques, Bruxelles amorce un changement de cap. La transition vers le tout électrique ne suit pas le calendrier politique initialement fixé, mais celui du marché, nettement plus lent.

Une transition électrique plus difficile que prévu

Les années 2024 et 2025 ont marqué un tournant pour la stratégie européenne du « tout électrique ». Dans plusieurs pays clés, dont l’Allemagne, la demande de véhicules électriques a stagné. En France, elle n’a jamais atteint les volumes espérés.
Plusieurs freins persistent :

  • des prix d’achat encore élevés par rapport aux véhicules thermiques,

  • un déploiement insuffisant des infrastructures de recharge,

  • des incertitudes pour les consommateurs sur l’autonomie et la revente.

Face à ce constat, l’Union européenne a ouvert la voie à une approche dite de neutralité technologique, permettant d’assouplir le cadre initial de l’interdiction des moteurs thermiques en 2035.

Les normes CAFE au cœur de la pression industrielle

Ce changement de position répond également à une urgence industrielle. L’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) a alerté Bruxelles sur les conséquences des nouvelles normes CAFE (Corporate Average Fuel Economy), applicables dès 2025.

Ces règles imposent une réduction de 15 % des émissions moyennes des flottes par rapport à 2021. Pour y parvenir, les constructeurs devaient atteindre 20 à 25 % de ventes de véhicules électriques, un objectif aujourd’hui hors d’atteinte.

Sans ajustement, le scénario était préoccupant :

  • Amendes massives : jusqu’à 15 milliards d’euros cumulés pour des groupes comme Volkswagen, Stellantis ou Renault.

  • Baisse forcée de la production : arrêt de modèles thermiques rentables, fermetures de sites industriels et suppressions d’emplois.

Face au risque de désindustrialisation, la Commission européenne a accepté de revoir sa trajectoire.

Les e-carburants : une alternative reconnue après 2035

L’un des principaux assouplissements concerne la reconnaissance officielle des e-carburants, aussi appelés carburants de synthèse. Ces carburants, produits à partir d’énergies renouvelables et de CO₂ capturé, permettent une utilisation de moteurs thermiques tout en affichant une neutralité carbone.

Concrètement, après 2035, des voitures à moteur thermique pourront toujours être immatriculées à condition :

  • d’utiliser exclusivement des carburants de synthèse,

  • d’être équipées de systèmes empêchant le démarrage avec un carburant fossile.

Encore coûteuse et limitée à certains segments (sport et luxe), cette technologie permet néanmoins de préserver l’expertise européenne en ingénierie mécanique.

Un enjeu géopolitique majeur pour l’Europe

Derrière cette inflexion réglementaire se cache également une dimension stratégique. En imposant une électrification totale, l’Europe risquait de renforcer sa dépendance à la Chine, qui domine la chaîne de valeur des batteries et des matières premières.

En maintenant les moteurs thermiques à carburants synthétiques et les hybrides rechargeables à grande autonomie, l’Union européenne :

  • protège son savoir-faire industriel,

  • conserve une influence sur les marchés mondiaux (Afrique, Amérique latine),

  • limite sa dépendance aux technologies étrangères.

Que prévoir lors de la révision de 2026 ?

La prochaine étape clé sera la révision de la réglementation en 2026. Selon les premières indications, la Commission européenne pourrait non seulement valider définitivement les e-carburants, mais aussi assouplir le rythme de réduction des émissions sur la décennie suivante.

Pour les automobilistes, le message est clair : la voiture électrique restera prioritaire, mais elle ne sera plus la seule option. Les hybrides et les moteurs thermiques à haut rendement devraient conserver une place durable sur le marché, garantissant une mobilité plus accessible.

Source : Automotive News

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