EXTRAIT : Face à la concurrence chinoise et américaine, la France annonce des aides ciblées pour soutenir la filière automobile. Objectif : innover, diversifier et défendre la souveraineté industrielle européenne.
Comment la France veut renforcer sa filière face à la Chine et aux États-Unis
Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 13/07/2025
Alors que l’industrie automobile européenne subit de plein fouet la transition vers l’électrique et la pression croissante de ses concurrents internationaux, la France entend réagir. Le ministère des Transports a récemment dévoilé de nouvelles mesures de soutien à destination des sous-traitants et équipementiers de la filière automobile.
Une industrie sous tension
Le secteur automobile traverse une mutation profonde. L’essor rapide des véhicules électriques fragilise l’équilibre de toute une filière historiquement axée sur le moteur thermique, dont 80 % de la chaîne de valeur est encore aujourd’hui produite en Europe. Une situation critique à laquelle s’ajoute la montée en puissance de la Chine, notamment dans les batteries et les composants électroniques, et des États-Unis, maîtres dans la conception des puces de haute performance.
Face à ces bouleversements, la France appelle à une réaction forte de l’Union européenne. Le mot d’ordre du ministère : mettre fin à la naïveté industrielle de l’Europe et défendre une vraie préférence européenne.
Diversification et innovation : deux leviers d’action
En déplacement en Haute-Savoie, le ministre des Transports Marc Ferracci a choisi un symbole fort : la vallée de l’Arve, berceau de nombreuses entreprises spécialisées dans le décolletage et la précision mécanique, notamment au service des constructeurs automobiles. Objectif affiché : soutenir non seulement les constructeurs, mais aussi toute la chaîne de sous-traitance, jugée cruciale pour la souveraineté industrielle.
Le gouvernement prévoit pour cela deux dispositifs clés :
- Un fonds de 100 millions d’euros destiné à aider les entreprises de la filière à diversifier leur activité vers d’autres secteurs porteurs, comme l’aéronautique, la défense ou encore l’horlogerie de précision.
- Un autre fonds de 80 millions d’euros, dédié à la recherche et au développement, avec un accent particulier sur les technologies de demain : motorisations propres, électronique embarquée, et logiciels automobiles.
Des aides existantes, mais limitées
En parallèle, le ministère poursuit sa politique de soutien à la demande avec des dispositifs comme les bonus à l’achat de véhicules électriques, le leasing social ou encore la transition des flottes professionnelles. Des mesures bienvenues, mais encore insuffisantes selon les professionnels du secteur : le leasing social, par exemple, ne devrait représenter que 3 % du marché du neuf en 2024.
Quelle marge face aux géants mondiaux ?
Malgré les efforts français, les marges de manœuvre restent étroites face aux puissances industrielles américaine et chinoise. D’un côté, les États-Unis disposent d’un savoir-faire technologique majeur. De l’autre, la Chine contrôle une large part des matières premières stratégiques (terres rares, lithium, etc.). Sans capacité d’extraction ou de production locale, l’Europe demeure dépendante.
Conclusion : une stratégie de survie industrielle
La France semble décidée à agir en priorité sur les leviers à sa disposition : soutien à la R&D, accompagnement à la reconversion des sous-traitants, et plaidoyer pour une politique industrielle européenne plus affirmée. Mais sans une mobilisation coordonnée à l’échelle continentale, ces efforts risquent de rester limités. La bataille pour la souveraineté industrielle européenne ne fait que commencer.
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