EXTRAIT : Les exportations de véhicules électriques chinois vers l’Union européenne ont atteint un niveau record en septembre 2024.
Boom des exportations chinoises de véhicules électriques vers l’Europe avant l’arrivée des nouveaux droits de douane
Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 24/10/2024
Les exportations de véhicules électriques chinois vers l’Union européenne ont atteint un niveau record en septembre 2024, juste avant la mise en place de nouveaux droits de douane. Plus de 60 000 voitures électriques ont été expédiées vers les pays européens, marquant une accélération significative des envois avant l’introduction des nouvelles taxes prévues à la fin du mois.
Un bond des exportations avant les nouvelles mesures douanières
Selon les données douanières, 60 517 véhicules électriques ont été envoyés depuis la Chine vers les 27 pays de l’UE en septembre, représentant une augmentation de 61 % par rapport à la même période en 2023. Cette hausse notable intervient alors que l’Union européenne se prépare à imposer de nouveaux droits de douane pouvant atteindre 35 %. Le précédent record des exportations chinoises avait été atteint en octobre 2023, avec 67 455 unités, après l’annonce d’une enquête anti-subventions sur les véhicules électriques fabriqués en Chine par la Commission européenne.
Depuis juin 2024, l’UE a imposé des droits provisoires sur les véhicules chinois, exigeant des entreprises concernées de fournir des garanties. Cependant, les autorités européennes ont précisé que ces taxes ne seraient pas appliquées rétroactivement. Le 4 octobre, une majorité des États membres de l’UE, dont la France, l’Italie et la Pologne, ont voté en faveur de ces nouveaux droits, qui pourraient entrer en vigueur d’ici la fin du mois.
Stratégies des fabricants chinois face aux droits de douane
La hausse soudaine des expéditions suggère que les constructeurs chinois, comme BYD, Xpeng et Zeekr, anticipent l’impact des futures taxes et cherchent à éviter ces nouveaux coûts en intensifiant leurs exportations avant la date limite. Ces fabricants espèrent ainsi protéger leur accès au lucratif marché européen, où les véhicules électriques se vendent souvent à des prix plus élevés qu’en Chine, offrant ainsi des marges bénéficiaires plus confortables.
Malgré les futurs droits de douane, les fabricants chinois ne comptent pas ralentir leur expansion en Europe. BYD, par exemple, envisage d’installer des usines en Hongrie et en Turquie pour contourner les taxes et répondre à la demande locale. D’autres, comme Xpeng et Zeekr, la marque premium de Zhejiang Geely Holding Group, explorent également des options pour localiser leur production en Europe afin de minimiser l’impact des nouvelles taxes et maintenir leur compétitivité sur le marché européen.
Vers un repositionnement stratégique des fabricants chinois en Europe
Avec l’imminence des droits de douane, les constructeurs chinois doivent s’adapter à cette nouvelle donne tout en continuant à conquérir des parts de marché en Europe. L’implantation de sites de production européens pourrait s’avérer être une solution durable, permettant de réduire les coûts liés à l’importation et de profiter des incitations fiscales locales en faveur des véhicules électriques.
L’entrée en vigueur des droits de douane ne devrait donc pas décourager les ambitions des fabricants chinois, mais plutôt les pousser à renforcer leur présence locale et à redoubler d’efforts pour s’intégrer davantage à l’écosystème automobile européen.
Source : Automotive News
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