Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 27/06/2025

Lorsqu’on s’intéresse à l’achat d’un véhicule électrique, l’autonomie reste l’un des critères les plus scrutés. Pourtant, il existe souvent un écart significatif entre l’autonomie homologuée selon le cycle WLTP et l’autonomie réelle constatée par les conducteurs. Cette différence, parfois méconnue, peut atteindre jusqu’à 27 %, selon une récente étude qui a analysé des véhicules de 31 constructeurs différents.

Alors, pourquoi ces écarts existent-ils ? Quels sont les modèles les plus concernés ? Voici un état des lieux complet pour comprendre la réalité de l’autonomie des voitures électriques.

Autonomie WLTP vs Autonomie réelle : comprendre l’écart

Le cycle WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedure) a été conçu pour offrir une mesure plus réaliste de la consommation et de l’autonomie des véhicules, notamment électriques. Pourtant, même ce protocole reste basé sur des conditions optimales :

✅ Températures ambiantes idéales comprises entre 14 et 23°C
✅ Parcours standardisé de 23,3 km sur 30 minutes
✅ Vitesse moyenne de 46,5 km/h avec des phases spécifiques d’accélérations et de freinages

En pratique, les trajets quotidiens, la température extérieure, la topographie, la charge du véhicule ou encore le style de conduite influencent considérablement l’autonomie réelle. Résultat : les conducteurs constatent souvent un écart non négligeable entre les chiffres officiels et leur expérience.

Comparatif : autonomie annoncée vs autonomie réelle

Le tableau ci-dessous synthétise les écarts observés sur plusieurs modèles de véhicules électriques populaires. Il met en évidence la différence entre l’autonomie WLTP théorique et l’autonomie réelle estimée en fonction de la consommation moyenne :

Modèle	Autonomie WLTP	Batterie (kWh)	Consommation (kWh/100 km)	Autonomie réelle estimée	Écart
Citroën C3	314 km	43,8 kWh	17,7	247 km	27 %
Peugeot 2008	406 km	50,8 kWh	15,3	332 km	22 %
Kia EV3 Standard	436 km	55 kWh	14,9	369 km	18 %
Tesla Model Y RWD	500 km	60 kWh	13,9	432 km	16 %
Toyota BZ4X 200E	513 km	64 kWh	14,4	444 km	15 %
BYD Seal	460 km	61,4 kWh	15,4	399 km	15 %
Mercedes EQA 250+	558 km	70,5 kWh	14,5	486 km	15 %
Ford Puma Gen-e	376 km	43 kWh	13,1	328 km	15 %
Tesla Model 3 RWD	520 km	60 kWh	13,2	455 km	14 %
BMW iX1 eDrive20	473 km	64,7 kWh	15,5	417 km	13 %
Renault 5 40 kWh	310 km	40 kWh	14,6	274 km	13 %
MINI Cooper E	300 km	36,6 kWh	13,8	265 km	13 %
Cupra Tavascan	570 km	77 kWh	15,2	507 km	13 %
BYD Dolphin	427 km	60,4 kWh	15,9	380 km	12 %
Dacia Spring 48 kWh	228 km	26,8 kWh	13,2	203 km	12 %
BYD Atto 3	420 km	60,4 kWh	15,6	387 km	8 %

Pourquoi de tels écarts et que faut-il retenir ?

Ces écarts ne sont pas nécessairement synonymes de tromperie. Ils résultent d’une utilisation favorable des chiffres par les constructeurs, dans un cadre réglementaire autorisé. Toutefois, plusieurs facteurs peuvent aggraver ces différences :

➡️ Températures très basses ou très élevées, défavorables aux batteries
➡️ Trajets autoroutiers à vitesse constante, plus énergivores
➡️ Mauvaise gestion de la climatisation ou du chauffage
➡️ Poids supplémentaire dû aux passagers ou au chargement

Conseil aux conducteurs : lors de l’achat d’un véhicule électrique, il est essentiel de ne pas se fier uniquement à l’autonomie WLTP, mais d’anticiper une perte de 10 à 25 % selon l’usage.

Conclusion : mieux informer pour mieux choisir

La voiture électrique séduit par ses performances et sa sobriété énergétique, mais la question de l’autonomie réelle reste centrale. Les acheteurs doivent être conscients des écarts entre les chiffres officiels et la réalité quotidienne.

Mieux informés, ils pourront faire des choix adaptés à leurs besoins et éviter les mauvaises surprises, notamment en matière de trajets longue distance ou de recharge.